(N-Booster) Rez-de-chaussée publics!

Porteur de projet : Natacha Roos (Promotion territoriale et bien-être des habitants chez OrganiCité)

Objectif de l'idée : Le centre-ville de Neuchâtel compte de jolies enseignes et d'agréables cafés dans un magnifique ensemble patrimonial. Mais les habitudes des Neuchâtelois ont changé de manière accélérée depuis la pandémie. Les achats en ligne ajoutée à la diminution du pouvoir d'achat et à l'augmentation des coûts amènent des commerçants locaux à fermer boutique, fragilisant l'éco-système local ainsi que l'attractivité commerciale de rues ou de quartiers entiers. En parallèle, les habitant.e.s ont de nouveaux besoins et de nouvelles envies, pour contrebalancer p.ex.

• le temps passé derrière les écrans pour les loisirs, le travail et, de plus en plus, pour le relationnel, qui peut générer un manque de relations, une perte d'intérêt et de motivation ;

• le fait qu'on rencontre de moins en moins de personnes qui ne nous ressemblent pas, grâce aux algorithmes mais aussi à l'ultra-spécialisation de tas de structures répondant à des besoins très précis;

• l'esseulement voire la dépression, en augmentation notamment chez les jeunes.

A qui s'adresse l'idée :

- La population (bien-être)

- Les commerçants (attractivité)

Descriptif :
 Et si certains rez-de-chaussée devenaient temporairement publics?

Et s'ils permettaient de re-créer du lien, de faire société, selon les envies, les idées, les besoins du moment ? Et si chacun.e osait y entrer, une fois, même sans avoir le porte-monnaie plein ? Et si chacun.e osait y présenter son art, sa passion, son savoir-faire? Et si les associations, les collectifs, y trouvaient des lieux temporaires pour tester leurs idées, créer, avant de trouver un espace définitif?

Imaginez un espace de repos au coeur du poumon commercial battant, où l'on peut se poser confortablement et écouter de la musique calme voire faire une sieste à certaines heures, avant de repartir dans le tumulte du quotidien. Ou un espaces de rencontres, agréable et animé, voire un pop-up store Made in Neuchâtel où l'on trouve uniquement des produits locaux, de l'artisanat à l'art, en passant par. les produits du terroir, ou des salles de lectures éphémères pour les nombreux étudiants du canton qui se mélangent aux lecteurs de tel journal qu'on ne trouverait pas ailleurs. Les artistes pourraient y tenir des résidences, une belle occasion d'échanger avec la population, qui découvrirait ces métiers. Les échanges, voire les débats, pourraient prendre place dans ces espaces éphémères, qui cristallisent la transformation urbaine en mettant l'habitant.e au centre.

Une charte précisera les critères, p.ex. la volonté d'ouverture et de diversité, la condition de base étant la participation.

La porteuse de projet a mené un projet-pilote similaire sur 3 ans, qui a connu un franc succès. Depuis elle a étoffé la boîte à outils permettant d'offrir les meilleurs conditions-cadre aux habitant.e.s, collectifs et associations qui souhaiteraient faire vivre les espaces vides.